F.A.Q.
- Quel choix : un foyer ouvert ou fermé ?
- Quelle est la différence entre un foyer fermé et un insert ?
- Qu’est-ce que le rendement ?
- Que veut dire «NF BOIS DE CHAUFFAGE» ?
- Que signifie système de «vitre propre» ?
- Que signifie feu continu ?
- Que se passe-t-il lors d’une combustion lente ?
- Quelle puissance choisir ?
- La poutre en bois au-dessus de ma cheminée est déformée, est-ce normal ? le bois est-il de
mauvais qualité ? Dois-je la changer par une poutre en pierre ? - Quelle conséquence a l’utilisation du bois humide ?
- Le système d’allumage du feu est-t-il important ?
- Quel est le mode d’entretien pour un appareil de chauffe au bois ?
- Vais-je contribuer au réchauffement de la planète en consommant du bois de chauffage ?
- Est-ce que je fais des économies en chauffant au bois ?
- Y-a-t-il une réduction d’impôts en optant pour un chauffage au bois ?
1 - Quel choix : un foyer ouvert ou fermé ?
Entre le plaisir et le rendement, il faut choisir ! Une cheminée à foyer ouvert est sans conteste la plus authentique. Pas ou peu de considérations techniques comme le rendement ou la performance énergétique, seuls comptent l’esthétique et le plaisir qu’offrent les flammes. Le fonctionnement se fait alors très classiquement avec l’arrivée d’air frais extérieur. N’espérez donc pas vous chauffer efficacement. Côté rendement, on avoisine les 30 % avec une cheminée de conception moderne et une autonomie de seulement quelques heures. Seules 15 % des calories produites sont restituées, la plus grande partie s’échappant par le conduit de fumée. On peut néanmoins compenser ce manque de rendement par des récupérateurs de chaleur à air ou à eau. Chenets, pare-feu, tisonnier et plaque sont les accessoires indispensables pour ce type de cheminée. Il faudra également veiller à ne pas entreposer ou disposer de matériaux combustibles à proximité, par exemple un tapis. Le rendement ne vous convient pas ? En installant un insert les performances seront multipliées environ par quatre. Mais attention, tous les foyers ouverts ne peuvent accueillir un insert !
Le principe est identique. La différence réside dans la structure même de la cheminée. Les foyers fermés sont en réalité de gros poêles à bois habillés d’une cheminée avec des jambages, une hotte d’habillage... À l’inverse des inserts, on installe d’abord le foyer et son avaloir que l’on raccorde ensuite au conduit de fumée. L’habillage est réalisé en dernier lieu. Enfin, un foyer fermé peut assurer un rendement de l’ordre de 80%. Certaines cheminées ressemblent à des poêles et vice-versa. Appelés fort justement poêlescheminées, ce sont en fait des poêles raccordés comme des cheminées.
2 - Quelle est la différence entre un foyer fermé et un insert?
Un foyer fermé pour cheminée se monte avant le montage de celle-ci. Le principe consiste à récupérer l’air plus frais de la pièce par le bas du foyer, puis à le réchauffer. Ensuite, l’air ressort en haut de la hotte et est diffusé par les gaines vers les autres pièces. A la différence du foyer fermé, l’insert s’installe dans une cheminée à foyer ouvert. Il est composé d’un foyer en fonte placé dans un caisson en métal. Le principe de l’insert est le même que pour le foyer fermé. Il s’agit d’un système de récupérat
3 - Qu’est-ce que le « RENDEMENT » ?
C’est la capacité du foyer de cheminée à restituer à l’intérieur d’un local la chaleur contenue initialement dans le bois Les cheminées ont un rendement énergétique médiocre. 5 à 15 % seulement de la chaleur produite est restituée dans la pièce. Il est possible d’améliorer ce rendement de diverses manières :
- installation d’un récupérateur de chaleur. Le rendement de cet appareil peut atteindre les 40 %
- installation d’un insert. Ce bloc de fonte avec une vitre en vitro-céramique assure un rendement de 70 à 85 %
- création d’un foyer fermé. Les cheminées à foyer fermé ont un rendement équivalent à celui des inserts : 70 à 85 %.
Pour un chauffage au bois de rendement supérieur et d’une autonomie de plus de 10 heures, il faut abandonner les cheminées et passer aux poêles et chaudière à bois.
4 - Que veut dire « NF BOIS DE CHAUFFAGE » ?
Les professionnels titulaires de la certification NF Bois de Chauffage vous garantissent un bois sélectionné, préparé et conditionné selon des prescriptions techniques précises, contrôlées régulièrement par le CTBA, organisme certificateur mandaté par l’AFNOR Certification. L’étiquette portant la marque NF, jointe sur les produits, apporte aux consommateurs toutes les informations nécessaires pour estimer cette qualité. Le respect du groupe d’essences est l’une des données les plus importantes. Les bois de chauffage sont classés en trois groupes d’essences, en fonction de la quantité de chaleur fournie par unité de volume. Le Chêne, le Charme, l’Orme, l’Hêtre, le Frêne et l’Érable appartiennent au groupe 1. Dans le groupe 2, on trouve le Châtaignier, le Robinier faux Acacia, le Merisier et les fruitiers. Tous les autres feuillus tempérés se trouvent dans le groupe 3. Autre élément à respecter, la quantité livrée et la longueur des bûches. La quantité livrée est exprimée en m3 et varie selon la longueur des bûches. Les longueurs usuelles de bûches vont de 20 cm à 1 m et le volume du conditionnement dépend de cette mesure. Enfin, le bois est classé selon son humidité. La mesure est réalisée juste avant la livraison à l’aide d’un humidimètre à pointe ou par la méthode de déshydratation. Le bois de chauffage est alors classé en trois groupes selon son taux d’humidité. Respecter ces mesures et la NF Bois de chauffage est gage d’un bois de qualité.
5 - Que signifie système de « VITRE PROPRE » ?
Deux éléments se complètent pour garder la vitre propre : la double combustion qui brûle la suie, et le balayage de la vitre par un rideau d’air. Ces deux éléments permettent de garder la vitre propre sur de grandes périodes, particulièrement si le feu reste souvent vif.
6 - Que signifie « FEU CONTINU » ?
Le feu continu (ou devrait t-on plutôt dire braises continues) consiste à faire en sorte qu’un poêle brûle du bois sur une longue période (souvent la nuit) en produisant une chaleur faible. Pour obtenir cet effet, il faut charger le poêle à son maximum et fermer les arrivées d’air. La combustion sera alors lente. Cette utilisation était surtout en vogue dans les années 70-80 et encore quelque peu aujourd’hui malheureusement. Techniquement, il est déraisonnable de faire fonctionner un poêle à bois de cette façon, puisque la combustion n’est pas complète ; elle est même catastrophique d’un point de vue économique et environnemental.
7 - Que se passe-t-il lors d’une combustion lente ?
Comme cette utilisation oblige à fermer les arrivées d’air, le feu s’étouffe. La température de combustion est alors sous le point d’ignition des produits volatils. En réalité, cette utilisation transforme les poêles en fabriques à charbon et fumées. Ils émettent beaucoup de sous-produits de combustion non oxydés, le goudron entre autres qui deviendra du créosote en se condensant sur les parois froides du conduit de fumée. Quant au carbone, faute d’oxygène, il se transformera en CO2 (monoxyde de carbone) et en particules de suie. Une fumée visible, plus ou moins noirâtre, sortira alors de la cheminée, causée par le passage de la combustion en mode carbonisation. La combustion « lente » allonge donc le temps de dégagement de rayonnement infrarouge, mais au prix d’une forte augmentation des polluants tels les particules fines, les COV non brûlés et les HAP, en plus de causer du tort aux conduits de fumée en y faisant condenser le créosote.
8 - Quelle puissance choisir ?
Un appareil trop puissant fonctionne en sous-régime permanent et les fumées, noires et encrassantes, témoignent d’une combustion incomplète. L’énergie est gaspillée. A l’inverse, un manque de puissance entraîne un état permanent de surchauffe multipliant les chargements et la consommation. La puissance à sélectionner dépend du niveau d’isolation de la maison et du volume à chauffer, du climat et de l’attitude, du rendement et de l’usage qui sera fait de l’appareil: s’agit-il d’un chauffage d'appoint ou du seul moyen de chauffage ?
Les fabricants indiquent la puissance des appareils, caractéristique dont la détermination est encadrée par la réglementation. Pour faciliter la sélection, ils lui associent un volume «chauffable», en général une fourchette (car, à Chamonix, un poêle en acier de 9 kW ne permet pas de chauffer le même volume habitable qu’à Nice). On considère que 1kW de puissance nominale permet de chauffer 25 m3 isolés. Ainsi, 10kW (au sud) à 14 kW (en montagne) suffisent à chauffer 250 m3. Si le fabricant parle de surface chauffée, multipliez-la par 2,5 (c’est la hauteur sous plafond standard) pour obtenir le volume «chauffable», à comparer avec votre volume à chauffer qui, lui, doit être mesuré.
9 - La poutre en bois au-dessus de ma cheminée est déformée, est-ce normal ? Le bois est-il de mauvais qualité ? Dois-je la changer par une poutre en pierre ?
Le bois (surtout le chêne) par définition est un matériau qui évolue en fonction de l’hydrométrie de la maison. Si l’on veut quelque chose de moins sensible, il faut opter pour une poutre en bois exotique ou mieux encore pour une poutre en pierre. En cheminée ouverte , pour éviter le rayonnement sur la poutre et donc aussi les déformations de celle-ci, on peut préconiser la mise en place d’un kit de protection de poutre.
10 - Quelle conséquence de l’utilisation du bois humide ?
Juste après la coupe, le bois contient 70% d’eau. Si ce bois est brûlé, il ne fournira pas de chaleur car la plus grosse partie de l’énergie contenue dans le bois sera utilisée pour faire évaporer l’eau qui y est contenue. De plus, les bois verts présentent des difficultés d’allumage, de combustion, dégagent beaucoup de fumées et bistrent les conduits.
11 - La phase de l’allumage du feu est-elle importante ?
Pour tirer le meilleur parti de votre appareil, il faudra bien effectuer la phase de mise en température dite «d’allumage». Pour ceci, il faudra procéder comme suit : Ouvrir à fond le réglage d’air primaire de combustion. Sur plusieurs feuilles de papier journal froissé, disposer du petit bois très sec et allumer. Dès que ce petit bois est bien enflammé, charger avec quelques morceaux de taille moyenne, puis attendre que le feu atteigne un point de combustion maximum. Charger ensuite le feu avec 3 à 4 kg de quartiers et maintenir le réglage d’air maximum jusqu’à obtention d’un lit de braises. Ne jamais faire fonctionner en permanence avec la porte de cendrier ouverte. Progressivement, votre appareil va transmettre la chaleur à la pièce et il suffira de recharger le foyer et de régler la combustion à l’allure souhaitée.
12 - Comment entretenir mon appareil à bois ?
La première règle consiste à ne brûler que du bois, non traité de surcroît. Papier, carton et autres emballages ne doivent pas être jeté dans le feu, mais à la poubelle. Ensuite, bien lire la notice technique fournie avec votre appareil de chauffage et bien suivre les recommandations pour éviter un mauvais usage de votre équipement, ensuite ne pas utiliser du bois humide qui encrasse vitre et conduit et perturbe votre appareil. Les appareils indépendants comme insert, foyer fermé ou poêle, nécessitent quelques opérations légères, mais régulières :
- vider le cas échéant le tiroir à cendre
- nettoyer à froid la vitre avec le produit spécifique de la marque de l'appareil
- nettoyer à froid l'intérieur du foyer avec une balayette
- dépoussiérer les grilles blanches d'air chaud
- nettoyer avec une peau humide le cas échéant, les plaques en céramique, revêtement ou surface de décoration
- faites ramoner vos cheminées par un professionnel de votre région au moins une fois par an, qui vous délivrera un certificat de ramonage obligatoire pour votre assurance.
13 - Vais-je contribuer au réchauffement de la planète en consommant du bois de chauffage ?
Non, vous ne contribuez pas au réchauffement planétaire appelé également «effet de serre», et dont la cause principale est l’accroissement du dioxyde de carbone ou gaz carbonique dans l’atmosphère. En effet, la quantité de gaz carbonique dégagée par la combustion du bois est la même que celle qui serait dégagée par du bois en décomposition. Les jeunes plantes utilisent ce gaz carbonique pour leur croissance. Par conséquent, utilisé correctement, le chauffage au bois reste intégré dans le cycle biologique.
14 - Est ce que je fais des économies en chauffant au bois ?
Le prix du fioul, de l’électricité et du gaz s’envole. Le chauffage au bois est plus économe mais aussi plus respectueux de l’environnement. Oui, c’est l’énergie la moins chère du marché. Pour une maison de 100 m2, la consommation moyenne de bois est de 8 stères par an. Et les appareils dotés de l’APC Activ Power Concept permettent de chauffer les pièces de jour avec moins de 5 stères.
15 - Y-a-t-il une réduction d’impôts en optant pour un chauffage au bois ?
Généralités : Il est institué un crédit d’impôt sur le revenu accordé par l’Etat au titre de l’habitation principale du contribuable situé en France. Il s’applique au coût des équipements de production d’énergie payés entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2015 et utilisant une source d’énergie renouvelable dont la finalité essentielle est la production de chaleur ou d'eau chaude. Le crédit d’impôt concerne tous les logements anciens et neufs. Le crédit d’impôt est aussi ouvert au propriétaire bailleur à certaines conditions.
En 2012, le crédit d'impôt est égal à 15% du coût TTC des équipements de production d’énergie renouvelable fonctionnant au bois. Le taux est porté à 26% si l’appareil de chauffage au bois intervient en remplacement d'un même matériel*. Le taux de 15% est majoré à 23% et celui de 26% est majoré à 34% si, pour un même logement achevé depuis plus de deux ans et au titre d’une même année, le contribuable réalise au moins deux dépenses éligibles au crédit d'impôt (bouquet de travaux) des catégories suivantes : (a) isolation thermique des parois vitrées, (b) isolation thermique des murs, (c) isolation thermique des toitures, (d) acquisition de chaudières ou d’équipements de chauffage ou de production d’eau chaude fonctionnant au bois ou autres biomasses, (e) acquisition d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable, (f) acquisition de chaudières à condensation, de chaudières à micro-cogénération gaz et de certains équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable ou de pompes à chaleur (Pour chacune des dépenses que vous projetez de réaliser, nous vous conseillons de vérifier au préalable auprès de chaque prestataire concerné si la dépense est éligible). Le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt ne peut excéder, pour une période de cinq années consécutives (pour 2012 du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2012), la somme de 8 000 € pour une personne célibataire et de 16 000 € pour un couple marié soumis à imposition commune (+ 400 € par personne à charge, + 500 € pour le second enfant et + 600 € par enfant à partir du 3éme).
La main d'oeuvre, les habillages et les conduits de fumées ne sont pas éligibles au crédit d'impôt. Pour les foyers, poêles et cuisinières équipées d'un bouilleur (chaudière), certains accessoires peuvent être pris en compte pour le crédit d'impôt : vase d'expansion, soupape de sécurité, vanne mélangeuse thermostatique, circulateur, ballon d'accumulation, unités de régulation, thermostat. Un contribuable ne peut, pour une même dépense, bénéficier à la fois de l'aide du crédit d’impôt pour les dépenses d’aides à domicile (article 199 sexdecies) et des dispositions du présent article.
15.3 - Critères de performances
En 2012, sont éligibles au crédit d'impôt, les équipements de chauffage au bois dont :
- le rendement « h » est supérieur ou égal à 70 %
- le taux de CO « E » est inférieur ou égal à 0,3%
- L’indice de performance environnemental, dénommé “I”, doit être inférieur ou égal à 2.
L’indice de performance environnemental “I” est la troncature au dixième du résultat du calcul suivant :
- Pour les appareils à bûches : I = 101 532,2 × log (1 + E)/h²
- Pour les appareils à granulés : I = 92 573,5 × log (1 + E)/h²
Le taux de CO “E” et le rendement “h” sont mesurés selon les référentiels des normes en vigueur : EN 13229 pour les foyers, EN 13240 pour les poêles à bûches, EN 14785 pour les poêles à granulés, EN 12815 pour les cuisinières.